Stop au freeride
INTERVIEW : Les Bike Patrol nous parlent de la pratique du freeride
Le Bike Park des Carroz propose 7 pistes de descente avec des niveaux différents, de la bleue à la double noire. Au total, c’est plus de 14km de pistes dédiés au pilotage.
Nicolas, Arnaud et Baptiste nous parlent d’une pratique courante : le freeride.
Pour commencer, pouvez-vous nous parler de vos missions quotidiennes en tant que Bike Patrol :
Notre quotidien, c’est de créer les pistes, les entretenir et les sécuriser en cas d’accidents. Nous sommes aussi là pour informer les bikers et les secourir. Notre rôle est d’aménager une zone dédiée et de la développer pour que les riders qui viennent en vélo enduro ou DH puissent s’éclater dans un environnement ludique.
Pouvez-vous nous expliquer la pratique du Freeride ? :
C’est simple : lorsque les riders évoluent en dehors des pistes balisées, c’est à partir de ce moment que l’on parle de freeride. Les motivations sont souvent de rider librement et d’évoluer dans un environnement naturel et vierge. Bien sûr, le vélo de descente est avant tout une pratique libre… mais l’intérêt du Bike Park est de proposer un espace dédié, entretenu et respectueux du terrain naturel.
Le problème du freeride, c’est que cette pratique a des conséquences négatives sur la nature. En choisissant de rouler en dehors des pistes ou de les couper avec des lignes droites, cela favorise des dégradations qui ne seront pas remises en état par la Bike Patrol. Le terrain va donc s’abimer au fur et à mesure du temps, et cela va créer plus d’érosion (cf. photo ci-dessous). De plus, on dérange la faune, par exemple des couvées d’oiseaux qui nichent à terre.
Quelles sont vos actions pour sensibiliser les bikers ?
A la demande de l’ONF (office national des forêts), des chasseurs et des acteurs de la montagne, on essaye de sensibiliser via plusieurs moyens :
On met en place du balisage sur place pour signaler les différentes pistes du Bike Park.
On a un plan de pistes, mis à disposition et affiché un peu partout.
On diffuse une campagne de sensibilisation via les écrans du domaine et en affichage dans les cabines VTT.
Et puis bien sûr, on informe les riders directement sur le Bike Park en échangeant avec eux.
Est-ce que vous sentez les riders réceptifs à votre message ?
La plupart oui ; les gens restent en général plutôt sur les pistes. Ils comprennent que le message est de préserver l’environnement et leur sécurité. Il faut juste parfois expliquer un peu plus longtemps à certains réfractaires…
Pour résumer, quelles sont les bonnes conduites à adopter pour rider tout en respectant la faune et la flore ?
Restez sur les pistes, tout simplement !
L’été, le domaine est partagé entre la pratique du vélo et celle de la randonnée par exemple. Il est important alors pour chacun de respecter les itinéraires. On reste un sport mécanique, même si il n’y a pas de moteur. Le fait de tracer une grande ligne droite en vélo en dehors des pistes peut justement mettre en danger tout autre usager. On se doit donc de faire attention aux autres.
Et bien sûr, préserver la nature, c’est aussi ne laisser aucun déchet sur notre passage.