Expressions Sympa'typiques
Bienvenue en Yaute !
« Y faut pas avoir la niard et piouler quand vous ne comprenez pas ce que les Haut-Savoyards disent »
Vous voici bien perplexe devant nos phrases ou expressions incongrues ! C’est pourquoi il est temps de vous initier au langage traditionnel de la « Yaute » (Haute-Savoie en patois).
À la fin de cet article, vous parlerez le patois (presque) aussi bien que nos « gouappes » qui ont « mouillé la meule ».
Première leçon : Placez des « y » de partout… Absolument partout… pour remplacer l’utilisation des pronoms « le », « la », ou « les ».
Exemple : Faut y faire ; T’y vas ? ; Qu’est-ce qu’y dit ? ; J’y sais bien ; Y neige.
Deuxième leçon : Finir toutes ses questions par « ou bien ? ».
Exemple : On mange bientôt ou bien ? ; Il s’est perdu ou bien ? ; On y va ou bien ?
Troisième leçon : Ne jamais prononcer le « z » ou le « x » à la fin d’un nom de village, c’est le cas pour Chamonix, Avoriaz ou bien sûr Les Carroz.
En revanche les noms de famille finissant par « z » sont souvent les exceptions qui confirment la règle. En résumé vous avez 1 chance sur 2 d’offusquer un natif du cru ; (bonne chance 🙃)
Quatrième leçon : Remplacer les « encore » ou les « de nouveau » par « mé ».
Exemple : T’as mé oublié de ramener les diots ! ; T’as mé mouillé la meule (trop bu) ! ; T’as mé mis le rebloch’ dans le frigo… ; Il est mé là !
Après ces règles élémentaires qui ne font pas honneur à notre belle langue française, poursuivons avec un top 10 des mots made in Yaute :
- La rioule : la fête (faire la rioule)
- Adieu ! : saluer quelqu’un qu’on connait bien (chez nous ça veut dire bonjour)
- La tartifle : la pomme de terre
- Faire la potte : bouder
- Se mettre un gadin : tomber, se rétamer
- Faire des gôgnes : faire des manières
- Coffe : sale, plein de tâche
- Un niollu ou nianiou : personne molle sans énergie.
- La ouaffe : une neige fondante.
- Une abadée : une sévère remontrance
Promis, si vous appliquez ces quelques conseils, vous ne passerez plus pour un « monchu » sur le télésiège …
Et bien sûr, A’rvi Pâ !